Beuchelle tourangelle : Recette authentique et histoire d’un plat d’exception

La , il convient d’explorer ses multiples facettes. Ce plat, souvent servi chaud, se distingue par l’association harmonieuse de textures et de saveurs. Les trouve son inspiration dans un plat autrichien nommé « Beuschel ». Le Beuschel est traditionnellement un ragoût préparé principalement avec des abats de veau, notamment les poumons et le cœur, liés par une sauce brune acidulée. C’est au contact de cette tradition culinaire viennoise que la transformation vers la version française aurait eu lieu.

L’adaptation française a substitué les poumons et le cœur par des abats jugés plus nobles dans la gastronomie française : les est celui d’Édouard Nignon (1865-1934). Ce chef français de grande renommée a eu une carrière impressionnante, officiant dans des établissements prestigieux à Nantes, Paris, et surtout à Vienne, où il dirigea les cuisines du Trianon. C’est durant cette période viennoise, au service de l’archiduc François-Joseph d’Autriche, qu’il se serait inspiré du « Beuschel » local pour élaborer sa propre version.

Bien que Nignon n’ait jamais travaillé à Tours, il aurait choisi l’appellation « à la tourangelle », possiblement pour évoquer l’image de raffinement, de douceur de vivre et de richesse gastronomique associée à la région de la .

La confrérie de la beuchelle : Gardienne de la tradition

Pour assurer la pérennité et la promotion de ce plat emblématique, la Confrérie de la Beuchelle à la Tourangelle a été officiellement créée en juillet 2023. Présidée par Gérard Bobier, également président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire, cette jeune confrérie s’est donné pour mission de défendre et de faire rayonner la , le rose pour les : Optez pour des ris de cœur, réputés plus tendres et savoureux. Ils nécessitent une préparation minutieuse : dégorgement à l’eau froide, blanchiment rapide, retrait de la membrane et pressage pour raffermir leur texture. Environ 400g à 500g sont nécessaires pour 4 à 6 personnes.

  • : La recette traditionnelle mentionne souvent des pleurotes, mais les champignons de Paris sont une alternative courante. Pour une version plus luxueuse, les morilles ou les cèpes sont idéaux. Prévoyez environ 100g à 300g selon les recettes et le type de champignon.
  • : Ou une autre eau-de-vie (Cognac, Armagnac – text7, text0). Utilisé pour flamber les abats, il apporte une complexité aromatique caractéristique. Une cuillère à soupe ou quelques centilitres suffisent.
  • Autres : Beurre (environ 50g – text1, text4), huile d’olive (optionnelle – text3, text5), échalote, ail, jus de veau (optionnel, pour enrichir la sauce – text14, text0), jus de citron (pour dégorger les ris – text1, text4), sel et poivre.
  • Préparation pas à pas

    La préparation de la Faire dégorger les ris dans l’eau froide citronnée. Les blanchir ensuite quelques minutes dans l’eau bouillante salée. Les rafraîchir immédiatement dans l’eau glacée, retirer la fine membrane qui les recouvre et les presser sous un poids pendant au moins une heure. Les couper ensuite en morceaux de taille similaire aux rognons.

  • Dégraisser soigneusement les rognons et retirer la partie centrale. Les couper en dés ou en tranches régulières.
  • Nettoyer les champignons et les émincer s’ils sont gros. Les faire sauter vivement dans une poêle avec du beurre (ou un mélange beurre-huile) jusqu’à ce qu’ils soient dorés et aient rendu leur eau. Saler et poivrer. Réserver.
  • Dans une poêle chaude avec du beurre, saisir les morceaux de rognon à feu vif pendant quelques minutes. Ils doivent rester rosés à l’intérieur. Égoutter le gras de cuisson. Réserver au chaud.
  • Dans la même poêle (ou une autre) avec du beurre frais, faire dorer les morceaux de ris de veau sur toutes les faces. Saler et poivrer. Réserver au chaud avec les rognons.
  • Déglacer la poêle de cuisson des abats avec le Réunir délicatement les ris de veau, les rognons et les champignons dans la sauce chaude. Laisser mijoter juste une minute pour lier les saveurs sans surcuire les abats. Servir immédiatement, très chaud, traditionnellement dans des assiettes creuses, des cassolettes ou des vol-au-vent préchauffés.
  • Variantes et adaptations de la recette

    Si la recette traditionnelle de la , notamment dans la lignée d’Édouard Nignon, est celle servie dans un vol-au-vent. Cette coque de pâte feuilletée, légère et croustillante, offre un contraste de texture intéressant avec la garniture crémeuse et fondante des abats et des champignons. Le vol-au-vent agit comme un écrin élégant qui contient la richesse du plat.

    Pour réaliser cette version, il suffit de préparer ou d’acheter des coques de vol-au-vent de bonne qualité. Il convient de les réchauffer au four juste avant de les garnir généreusement avec la en un plat d’exception. Les morilles, avec leur parfum puissant et leur texture unique, apportent une complexité et une profondeur de saveur incomparables. Elles se marient particulièrement bien avec la délicatesse des . L’accord régional est souvent privilégié et s’avère particulièrement pertinent. Un vin blanc sec de C’est la base de toute grande recette. Des Le dégorgement (trempage prolongé dans l’eau froide), le blanchiment rapide et le pressage sont des étapes non négociables. Elles assurent la tendreté, éliminent les impuretés et facilitent le retrait de la membrane.

  • Le secret est une cuisson rapide à feu vif. Les Qu’ils soient de Paris, pleurotes ou morilles, les Flamber les abats après leur cuisson avec du La sauce à la Pour préserver la texture de chaque ingrédient, surtout la tendreté des rognons, il est préférable de n’assembler tous les éléments dans la sauce chaude que juste avant de servir. Un léger mijotage suffit à lier l’ensemble.
  • Bien que la tradition soit importante, n’hésitez pas à adapter la recette selon vos goûts ou les produits de saison. Variez les types de transcende sa nature de simple préparation culinaire pour s’ériger en véritable symbole du patrimoine gastronomique de la , c’est perpétuer une tradition culinaire, rendre hommage à un terroir exceptionnel et offrir un moment de plaisir gustatif authentique. Alors, que ce soit en suivant scrupuleusement la recette classique ou en y ajoutant votre touche personnelle, lancez-vous et découvrez pourquoi ce plat est bien plus qu’une simple recette : c’est un morceau d’histoire et de culture de la est considérée comme une adaptation française d’un plat autrichien appelé « Beuschel ». Cette transformation aurait eu lieu au début du XXe siècle, remplaçant les abats comme les poumons et le cœur par des (dégorger, blanchir, parer, presser), préparer les rognons (dégraisser, couper), cuire séparément les ris, les rognons (saisis rosés) et les champignons (sautés). Ensuite, les abats sont souvent flambés au marc de Touraine. Enfin, tous les éléments sont réunis délicatement dans une sauce réduite à base de crème fraîche et servis très chauds.

    Quel vin servir avec la beuchelle tourangelle ?

    Pour accompagner la beuchelle tourangelle, un vin blanc sec de la région de la Loire est idéal. Un Vouvray sec ou un Montlouis-sur-Loire sec, tous deux issus du cépage Chenin Blanc, offrent l’acidité nécessaire pour équilibrer la richesse du plat. Un vin rouge léger de Touraine, comme un Bourgueil ou un Chinon jeune, peut aussi convenir.


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